Un L-DIH ON TOUR différent, des usines aux salles de classe

05/11/2024

La tournée 2024 a ajouté une nouvelle dimension en proposant des visites non seulement à des entreprises et des institutions, mais aussi à des lycées techniques du Luxembourg qui forment les futurs talents de l'industrie.  

En trois semaines, le L-DIH ON TOUR, qui en est à sa quatrième édition, a visité neuf sites stratégiques. Chaque visite, avec un objectif distinct, a mis en évidence à la fois les défis et les innovations de l'industrie 4.0. «Nous avons passé du temps dans des entreprises industrielles, des lycées techniques et des institutions clés, interagissant avec divers acteurs permettant la transformation digitale», explique Mickael Desloges, Senior Advisor Digital Transformation chez Luxinnovation, l'agence gérant le Luxembourg Digital Innovation Hub (L-DIH) en charge de l'organisation de la tournée.

La tournée de cette année se distingue par sa variété, avec des visites à la fois au Luxembourg et en Sarre. En outre, des observations clés ont été faites sur les transformations qui ont lieu à la base.


L'automatisation en action


«Les entreprises manufacturières nous ont permis de voir l'industrie 4.0 en action. Nous avons vu la ligne de production entièrement automatisée du producteur de composants de batteries, Accumalux, qui comprend des robots et des véhicules guidés automatisés. Cosmolux, producteur de cosmétiques et de produits de soins corporels, nous a également montré son entrepôt entièrement automatisé construit par KÖHL Maschinenbau», se souvient M. Desloges. 

Une autre visite « industrielle » a eu lieu à la… Philharmonie. Ce n’est certes pas un site « industriel », mais ses coulisses sont alimentées par des moteurs et plusieurs solutions digitales avancées gérant des tâches complexes. Les entités luxembourgeoises Waagner-Biro et Kreios ont construit le système scénique de la Philharmonie, mais aussi de nombreuses salles de concert et de théâtre dans le monde entier.

Les participants étaient désireux d'en savoir plus sur les dernières tendances de l'industrie.

Mickael Desloges, Luxinnovation

«Nous avons assisté au processus de levage d'une scène complète d'environ 40 tonnes avec des instruments, des personnes, du matériel et bien d'autres choses encore. Même s'il ne s'agit pas d'une usine, toutes les technologies et les solutions digitales modernes utilisées en coulisses sont assez similaires d'un point de vue industriel», ajoute-t-il.

 

Le partage d'expériences favorise la croissance 


L'ouverture des entreprises à parler de leurs succès et de leurs échecs est une autre dimension qui marque la tournée de cette année. «Les entreprises étaient heureuses de partager leurs expériences, bonnes ou mauvaises. Elles n'ont pas hésité à souligner ce qui était facile et ce qui ne l'était pas, ce qui a rendu l'expérience d'apprentissage plus riche pour tout le monde», mentionne M. Desloges. «Cela a permis de mettre en évidence certains défis communs, même s'il s'agissait de trois visites complètement différents, et de prendre note de certaines technologies similaires ou complètement différentes mises en œuvre», poursuit-il.


Formation continue pour l'industrie 4.0


L'un des principaux thèmes de la tournée de cette année était le développement des compétences. L'engagement avec les étudiants et les enseignants des lycées techniques a permis d'établir un lien vital entre l'apprentissage en classe et les exigences pratiques de l'industrie moderne.

Plusieurs ateliers ont été organisés pendant les visites des lycées techniques sur la pensée design par le Digital Learning Hub (DLH), la programmation de robots par TechAcademy et l'internet à haut débit par MyConnectivity.

 Il ne s'agit plus seulement de travail manuel, mais de programmation, d'automatisation et de résolution de problèmes dans un environnement de plus en plus digitalisé.

«L'enthousiasme des lycées techniques a été très encourageant. Les participants étaient désireux d'en savoir plus sur les dernières tendances de l'industrie. Les étudiants ont été ravis de découvrir que les industries au Luxembourg ne se limitent pas à la finance, mais englobent divers secteurs, des cosmétiques à la construction automobile. Il est essentiel de montrer aux jeunes ce qu'est réellement l'industrie aujourd'hui - il ne s'agit plus seulement de travail manuel, mais de programmation, d'automatisation et de résolution de problèmes dans un environnement de plus en plus digitalisé», souligne M. Desloges.

L'Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC) a présenté son programme de formation tout au long de la vie, le DLH son catalogue de formations, tandis que le Centre de compétences de l'Université du Luxembourg a donné aux entreprises industrielles une image claire des ressources disponibles pour les aider à former et à perfectionner leur main-d'œuvre. «Qu'il s'agisse d'IA, de codage ou de cybersécurité, il y a tellement de ressources au Luxembourg que les entreprises n'en ont peut-être même pas conscience. Nous avons reçu des commentaires de nombreux participants qui ont été surpris par l'accessibilité de ces programmes.»  

L'accent mis sur la formation est au cœur de la mission du L-DIH, qui veille à ce que les industries luxembourgeoises restent compétitives dans un monde digitalisé. «Il s'agit de s'assurer que, que l'on soit un étudiant entrant sur le marché du travail ou une personne ayant 20 ans d'expérience, il y a toujours une possibilité de se perfectionner et de rester au fait des dernières technologies», explique M. Desloges.


Soutien à long terme 


Un autre enseignement-clé de l'événement de cette année est l'importance de favoriser des relations plus intimes. «La tournée étant terminée, nous nous préparons pour 2025, mais nous pensons aussi à la fin de 2024», révèle M. Desloges. «L'une des idées que nous explorons est celle d'événements plus petits et plus ciblés avec des participants qui partagent des défis ou des technologies communs. L'objectif est de créer des relations durables et de continuer à soutenir les entreprises industrielles sur le long terme».

Il s'agit d'être un partenaire de ces entreprises, non seulement pendant la tournée, mais tout au long de l'année.

Ces événements plus petits et mieux adaptés permettraient d'approfondir la collaboration et le partage des meilleures pratiques entre les industries, ce qui garantirait que les entreprises restent compétitives et à la pointe du progrès numérique. «Pour nous, il s'agit d'être un partenaire de ces entreprises, non seulement pendant la tournée, mais tout au long de l'année, en les aidant à naviguer dans leur transformation digitale», conclut M. Desloges.

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